Au lendemain de l’adoption de la loi Molac, avec un vote unanimement favorable de la part des députés alsaciens présents à l’Assemblée, le quotidien Les Dernières Nouvelles d’Alsace (9 avril 2021) titre en Une « Langues régionales, une loi qui protège l’alsacien ». Une semaine plus tard, la Une du même journal (18 avril 2021) revient sur le sujet en posant cette fois la question « De quelle langue régionale parle-t-on ? », à laquelle une page complète tente ensuite de répondre.
Le flot de commentaires suscité par la diffusion de cet article sur Facebook révèle de fortes tensions dans les discours sur les langues en Alsace et les représentations qu’en ont les différents commentateurs.
Entre « D’abord les gosses doivent apprendre à parler et à écrire le français correctement » et « seule la langue allemande peut être enseignée », en passant par « l’alsacien n’existe pas », toute une myriade de positionnements, qui n’ont, au fond, rien à voir avec les langues elles-mêmes, peut être observée.
Nous proposons ici quelques éléments d’éclairage pour tenter de comprendre une situation fort complexe.
Un article de Pascale Erhart, maître de conférences en dialectologie et sociolinguistique à la Faculté des langues, à l'Université de Strasbourg.
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